Valorex vise une réduction de 250 t de méthane entérique en 2024
Douze partenaires fabricants d’aliments, dont des coopératives et négoces, participent au nouveau Challenge méthane entérique de la société de nutrition animale Valorex. Un point d’étape a été réalisé lors du Space.
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Lancé officiellement en juin, le nouveau Challenge méthane de Valorex a démarré dans les faits le 1er janvier 2024. Au 23 septembre, ce sont 205 tonnes de méthane entérique qui n’ont pas été émises grâce à une supplémentation en oméga 3, via l’aliment Tradilin (à base de graines de lin cuites sous pression), des troupeaux laitiers engagés dans la démarche Visiolait de cette société de nutrition animale et celle d’Eco-méthane portée par Bleu Blanc Cœur.
Un premier bilan de cette initiative a été réalisé lors du dernier Space à Rennes. L’objectif est d’atteindre, pour 2024, une réduction d’émissions de 250 t de méthane entérique, soit 6 250 t de CO2, qui est affichée sur un compteur en live sur le site web dédié à ce Challenge et relié aux compteurs des partenaires.
Pour 0,5 kg de Tradilin, 9 % de méthane en moins
Les émissions de méthane (CH4) sont mesurées pour chaque exploitation à partir des analyses du profil d’acides gras du lait réalisées avec l’outil Visiolait. Un algorithme calcule le volume de CH4 qui n’a pas été produit grâce à l’enrichissement de la ration en oméga 3, en prenant pour référence le profil type auquel appartient l’éleveur et qui a été déterminé à partir du remplissage d’un formulaire lors de son inscription au programme Eco-méthane.
L’apport de Tradilin à la vache laitière permet en fait de réorienter le type de fermentation dans le rumen avec deux effets positifs : réduction de la production de dihydrogène ou H2 (qui entre dans la production de CH4) et et utilisation de ces H2 pour augmenter la production laitière. « Pour 0,5 kg de Tradilin dans la ration, 9 % de méthane sont économisés par vache et par jour. En début de lactation, on peut aller jusqu’à 1 kg de Tradilin et c’est alors 17,5 % de méthane économisé », explique Anaïse Poisson, coordinatrice marketing chez Valorex.
400 éleveurs engagés
Aujourd’hui, ils sont 400 éleveurs et douze partenaires fabricants d’aliments (dont des coopératives et négoces agricoles) à être entrés dans cette initiative. « Nous proposons depuis longtemps des solutions nutritionnelles comme Tradilin qui permettent de réduire l’empreinte carbone, mais nous en parlions peu car cet aliment est avant tout utilisé pour améliorer les performances de l’élevage », précise Béatrice Dupont, DG de Valorex.
Participant à ce défi, la coopérative Unéal (Hauts-de-France) a pour sa part contribué, à ce jour, à hauteur d’une dizaine de tonnes de méthane économisées. « Notre volonté est de développer la démarche en renforçant l’utilisation de l’outil Visiolait que nous pratiquons depuis des années, affirme Jeremy Ghestem, directeur filières et nutrition ruminants chez Unéal. Des filières lait s’intéressent au sujet et c’est en cours de projet pour une valorisation par les laiteries. »
« C’est notre responsabilité à tous »
Unéal est sensibilisée à cette filière nutritionnelle autour du lin depuis des années, notamment depuis vingt ans en porcs avec son organisation de producteurs La Collégiale engagée dans Bleu Blanc Cœur. « Nous voulons nous afficher comme un acteur qui contribue au développement de ces filières alliant environnement et santé, tout en accompagnant nos éleveurs vers la performance technique et économique. Et cela prend tout son sens avec notre démarche RSE et relève de notre responsabilité à tous. »
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